SURNOM : Riu, le Kid. AGE ET LIEU DE NAISSANCE : 20 ans, overlea. ORIGINE : 50% russe et 50% américain MÉTIER/ACTIVITÉ : Chanteur et musicien dans un groupe, bien qu'il s'agisse plus d'une couverture que d'un vrai boulot. Il trempe dans pas mal de truc dégueulasse en rapport avec les irréductibles russes du coin. STATUT SOCIAL : célibataire depuis presque toujours, il est pas vraiment doué à la sortie du lit pour garder une fille. ORIENTATION SEXUELLE : Ne sait pas vraiment, il dit bi pour qu'on ne le saoule pas GROUPE : Billy the kid AVATAR rj king


✣ son père l'a abandonné à sa naissance, laissant sa mère se démerder avec lui pour pouvoir retrouver sa vie bien rangée auprès de sa femme ✣ sa mère est morte quand il avait 4 ans, il a été énormément marqué par cet événement, par la suite on l'a placé dans une maison d'accueil où il était abusé avant qu'il ne retourne au foyer lorsque, à douze ans, il aura la force d'avouer ce qu'on lui faisait ✣ c'est un gars taciturne, il s'agit pourtant d'un bon vivant qui ne raterait pour rien au monde le plaisir de vivre à fond, quitte à s'envoyer dans le mur, risquer sa vie, peu importe, la vie c'est sacré et à ne rien faire on ne peut que la gâcher ✣ c'est à ses quatorze ans que Ianek le prit sous son aile ✣ il a fait les pires conneries de sa vie avec cette bande de russe qu'il considère comme sa famille, il a blessé, volé, agressé, même s'il ne cautionne pas toutes ces actions, il ne vendra jamais ses frères ✣ il a rencontré Mae grâce à ses frères russes, elle était sous l'emprise d'Oleg a l'époque, encore aujourd'hui malheureusement, le pire enfoiré de la terre ✣ il fume trop pour son propre bien, boit trop d'alcool, consomme trop de drogue ✣ Rurik fait tout dans l'excès, c'est pas de sa faute il est comme ça ✣ possède une vielle moto qu'il retape lui-même et depuis que son père l'a repris chez lui, il a aussi une mustang ✣ a refusé de changer de nom de famille pour celui de son père lorsque ce dernier lui demanda de vivre chez lui, c'est pourquoi il garde le nom de sa mère Volkova tout en ajoutant celui de son père Beck ✣ a manqué de perdre un œil dans une bagarre, possède de nombreuses cicatrices à cause de ses bagarres ✣ c'est un gars talentueux, avec une guitare dans les mains il fait des merveilles, Rurik possède une certaine sensibilité qu'il cache à tous et ce depuis toujours, ce qui lui permet d'écrire de belles chansons ✣ s'est fait tatoué le nom de sa meilleure amie, Mae, en russe sur la hanche dans les cendres que laisse un phoenix s'envolant ainsi qu'une croix sur l'omoplate représentant ses frères morts ✣ depuis que son père a accepté de le considérer comme sa progéniture il possède son argent et de nombreux avantages ✣ parle aussi bien russe qu'anglais ✣ sa loyauté et sans égale car c'était un gamin paumé avant qu'il ne rencontre Ianek et toute la bande, sans eux il ne serait plus là c'est pour ça qu'il leur doit tout et est prêt à tout pour eux, ses frères, sa famille ✣ malgré sa vie qui semble aller au beau fixe, Rurik ne lâche pas ses affaires louches, il sait d'où il vient et n'abandonnerait ses racines pour rien au monde ✣ est sanguin, colérique, fière, orgueilleux, charlatan, combatif, possessif et têtu ✣ peut-être doux, romantique, réfléchi, amusant, charmant, paresseux et charismatique ✣ mange tout le temps, c'est un grand gourmand qui ne peut se passer de nourriture ✣ adore passer des heures allongés dans son lit avec un peu de musique ✣ aime la pluie, il a toujours pensé que ça effaçait toutes les traces, que les larmes du ciel avaient se don là

---

Allongé dans le lit froid que je fréquentais depuis de trop longue années, j'essayais de trouver le sommeil alors que le plancher dans la pièce à côté craquait. Comme souvent, les parents de ma famille d'accueil se disputaient. J'avais l'habitude, comme j'avais l'habitude de recevoir quelques coups quand le père buvait trop. Comme j'avais l'habitude que le père se glisse sous mes draps les soirs les plus tristes de ma courte vie. J'en pouvais plus de cette vie là, plus de subir tout ça. N'avais-je pas déjà assez ramassé pour mon âge ? N'était ce pas suffisant d'être un bavard, d'avoir vu ma mère mourir ? A croire que la vie ne m'avait pas assez frappé, elle continuait, elle avait continué tout ce temps à travers les mains de cet homme. La mâchoire crispée, mon poing serré sur un trophée que j'avais subtilisé au rez-de chaussé, j'attendais presque avec impatience qu'il ose seulement poser ses mains dégueulasses sur moi. Comme toujours, la porte fini par s'ouvrir dans un craquement sinistre. Me crispant, je le vis retirer sa ceinture, avant qu'il ne s'approche de moi et la passe autour de mon cou. Une seconde, une seconde de plus. C'était tout ce que je devais tenir pour arriver à sortir d'ici, une seconde de plus. Sa main droite commença à déboutonner sa chemise alors que de sa gauche il ne lâchait pas sa ceinture qui nouée autour de mon cou me donnait l'impression d'être un chien, Une fois sa chemise déboutonnée, il approcha sa main de moi. Encore une fois. Cette fois de trop, cette fois que je ne pouvais admettre, que je ne pouvais supporter. Avec rage, j'abattais le trophée de lutte que j'avais récupéré sur le crâne de cet enfoiré. Sonné, il lâcha prise sur la ceinture alors que je lui donnais un second coup sur le crâne avant de me mettre à courir dans les escaliers. Pieds nus, j'arpentais la rue en allant toquer à la maison des vieux voisins. C'est choqué qu'ils m'ouvrirent leur porte alors que celui qui se faisait passer pour un adorable père de famille sortait de notre maison se lançant à ma poursuite.

J'en avais marre de cette psychologue et de son regard triste. J'en avais marre de ces gens qui me posaient les mêmes questions encore et encore. Je voulais juste qu'on me laisse rentrer chez moi. Enfin, je n'avais plus de chez moi, je n'avais plus rien. Ça faisait longtemps que ma mère était morte, longtemps que je n'étais plus qu'un de ces gamins paumé qu'on peut ramasser au bord du chemin. Soupirant, je me redressais avant de m'enfoncer un peu plus dans le divan sur lequel je passais de nombreuses heures depuis quelques semaines. « J'aimerais savoir quelque chose Rurik, comment ce fait il qu'un enfant de ton âge soit si serein face à toute cette histoire. Tu as l'air tellement distant, indifférent à tout ce qui se passe alors que c'est ton histoire, c'est... » Mes pupilles glacées se posèrent sur le visage rondelet de la psychologue. Comment je pouvais être si serein ? Qu'est-ce que ça changerait si j'explosais, si toute la rage, toute la peine, tous ces sentiments qui me consumaient sortaient de moi ? Ça ne m'aiderait pas. Pas le moins du monde. Alors, j'étais bien comme ça. Silencieux, à penser à autre chose, n'importe quoi d'autre que les mains de ce père de famille sur moi. Grimaçant, je reprenais conscience du lieu où nous nous trouvions, des yeux inquisiteurs de la psychologue et de cette partie d'échec que nous étions en train de jouer. « Et vous, comment faites-vous pour parler à tous ces gosses abusés sans devenir folle ? Ce n'est pas horrible de se dire qu'autant d'enfants subissent ce sort là ? » Toisant la vielle femme du regard, je la vis à peine sourciller face à cette remarque. Le but du jeu était de voir lequel de nous deux allait craquer le premier et je ne craquais pas, jamais. Que ça soit à l'enterrement de ma mère, que ça soit en apprenant que mon père vivait dans la même ville, mais qu'il s'en foutait de ma gueule. Même quand le soir, enfermé dans ma chambre j'attendais la peur au ventre qu'il arrive, ses mains glacées, ses mains porteuses de douleur. Je ne craquais pas, je n'avais pas été élevé comme ça, je n'étais pas comme cela. J'avais été forgé petit à petit. Forgé par les années, par les choses qui m'arrivaient et contre lesquelles je ne pouvais pas lutter. « Ne pas en parler ne signifie que ça n'est pas arrivé Rurik. » Un sourire amusé étira mes lèvres alors qu'elle se remettait à noter des choses sur son carnet. Non, je ne me taisais pas parce qu'en parler rendrait les choses plus réelles, je n'en parlais pas parce que c'était arrivé. Parce que quoi qu'on en dise, ça ne servait à rien. J'avais déjà le coeur courbaturé, l'âme écorchée. Peu importait ce qu'elle allait pouvoir dire, quels conseils elle allait pouvoir me donner. C'était arrivé, c'était tout, ça ne servait à rien de revenir là-dessus. Je n'avais pas envie de revenir là-dessus.

J'avais été traîné dans cette cave un peu par hasard. C'était un gars de mon école, un de ceux qui ne fréquentaient pas assez souvent les bancs des classes, qui m'avait attrapé sous son bras à la sortie des cours. J'avais pas vraiment réagit lorsqu'il m'avait posé une question, je m'étais laissé porté par sa voix plus que par ma conscience et le fait que j'allais me faire engueuler si je ne rentrais pas au foyer directement. Il avait été sympa avec moi, me payant un milkshake, m'offrant de quoi manger. Je l'écoutais parler, me raconter des histoires extraordinaires qu'il avait vécues avec les gens de sa bande. Malgré moi, lorsqu'il se mit parler de sa bande, je commençais à craindre la suite. Ma mère m'avait souvent parlé de ces gens, me disant de ne jamais me faire attirer par ces gamins des rues, ne jamais les suivre dans leur projet et les éviter comme je pouvais. Sauf qu'il était sympa et puis gentil avec moi. C 'est comme ça que je me suis retrouvé à le suivre jusqu'à ce qu'il me décrivit être son chez lui. Les murs étaient sales, il faisait humide et quand on se mit à descendre les escaliers usés de la cave, je me demandais sincèrement ce que je foutais là. « Les gars, je vous ai ramené le Kid. » Etonné par ce surnom, je fronçais les sourcils vers ce camarade de classe que je ne connaissais absolument pas au final. « Viens ici le Kid et puis donne nous ton vrai nom. » Un gars plus âgé que moi installé au fond de la salle m'offrit un léger sourire tout en me montrant un siège à côté de lui. Autour de moi se trouvaient de nombreuses personne que je ne connaissais absolument pas. Des gars de mon âge, des gars plus âgé. Malgré la pénombre et la vétusté des lieux, ces enfants de misères semblaient plus heureux que je ne l'avais jamais été. Après quelques instants à observer l'endroit, j'allais m'installer à côté de l'homme qui m'avait parlé. Tout en soufflant mal à l'aise : « Je m'appelle Rurik Volkova. » Un sourire débonnaire aux lèvres, l'homme passa sa main dans mes cheveux dans un geste paternaliste en soufflant : « Moi c'est Ianek... Rurik, ça te dirait d'avoir une famille ? » Sur le coup, je n'ai pas compris ce que ça signifiait. Je ne pouvais même pas imaginer l'ampleur que ses mots allaient prendre. J'étais juste un gamin paumé qui ne savait pas allé. Je ne savais pas que je venais d'entrer dans l'antre d'une meute prête à m'adopter.

La première chose qu'ils firent après m'avoir adopté dans leurs rangs fut de me venger. Je ne sais pas ce qu'il s'était passé, ni ce qu'ils avaient fait, je me souviens juste de Ianek revenant un soir avec un sourire victorieux aux lèvres avant de m'annoncer qu'il m'avait vengé. Dans cet endroit de misère, entouré de ces êtres paumés comme moi ,j'avais trouvé des frères. Trouvé une famille que rien ni personne, pas même le temps pourra m'arracher. Ianek me prit naturellement sous son aile, me forçant à aller à l'école, m'apprenant à me défendre. C'était un homme rusé, un homme conscient de la dualité de ce monde et un homme bon, même si ses actions ne l'étaient pas toujours. Conscient qu'on n'obtient rien sans se battre et que même quand on se bat on peut finir sans rien, Ianek m'a sans aucun doute appris mes plus belles leçons de vie. Il n'était pas le chef de cette bande, même pas le bras droit, mais ça lui allait. A chaque faux pas de ma part il était là pour moi, même lorsqu'Oleg se fichait de moi, même lorsqu'Oleg lui disait de me laisser tomber que je n'étais qu'un fardeau. Lui et les autres étaient là pour moi et j'étais là pour eux. C'était une règle fondamentale de ce groupe, de cette famille. La famille que l'on choisi c'est une famille que l'on ne peut pas trahir.
Avant que je ne puisse réagir un poing s'était écraser dans mon estomac. Plié en deux, mon adversaire ne me laissa pas le temps de réagir que son poing s'écrasa à nouveau sur ma pommette droite. Allongé sur le bitume à la sortie du bar j'étais en train de me faire casser la gueule sous les regards outré de mes amis. Me relevant avec difficulté, j'armais mon poing droit qui s'écrasa sur la mâchoire du con que j'avais énervé. Vite prit d'une rage incontrôlable, je plaquais le gars au sol alors qu'il rugissait tout en essayant de se défaire de ma prise. Mes poings s'écrasant sur son visage, je sentais l'adrénaline s'écouler dans mes veines avec une délectation incommensurable. Reprenant mon souffle, persuadé qu'il en avait eu assez pour ce soir, je me retrouvais déséquilibré par le brun en sang qui me plaqua au sol. Sa main droite agrippa mes cheveux alors qu'il m'explosait le crâne à même le sol. Sonné, je tentais de me défaire de sa prise alors que sa main comprimait mon crâne un de ses doigts pressant sur mon oeil droit. Commençant a crier, je faisais de mon mieux pour essayer de lui faire lâcher prise bien que ça semblait peine perdue. C'est alors qu'il lâcha prise sans raison. Relevant ma tête, sonné comme je ne l'avais jamais été, je vis Ianek l'attraper par les épaules avant de le plaquer au sol avec une facilité déconcertante. Incapable de bouger, c'est Oleg qui m'attrapa par les épaules pour me remettre sur mes pieds. Debout grâce à ce dernier, je regardais mon mentor cassé la gueule de l'autre idiot sans même avoir l'air de faire face à une quelconque difficulté. C'est une fois qu'il en eu fini avec cette enflure qu'il revint vers moi en soufflant : « T'as vraiment une sale gueule ce soir. Viens, on rentre à la maison. » Le visage en sang, mon oeil tuméfié, mes côtes surement cassé, je me retrouvais porté par Oleg et Ianek comme si je n'étais qu'une poupée de chiffon entre leur doigt. Je ne sais plus comment on est rentré, je ne me souviens plus de grand-chose. Je me suis évanoui dans leur bras, je crois.

J’avais déjà vu cette fille une bonne centaine de fois. C’était con, je le savais, mais je la trouvais belle. Elle avait ce sourire indescriptible qui me fendait le cœur, ce regard distant qui me donnait envie de l’attraper et ne jamais la laisser sans aller. Mais voila, tout le monde savait que Milana c’était en dehors des limites. S’il y avait une personne à pas toucher ici, c’était bien elle. Protégée par Oleg d’aussi loin que je m’en souvienne, personne n’était assez fou pour défier ce dernier et oser la toucher. Certains disaient que c’était sa poupée, qu’ils devaient être en couple même si elle était bien plus jeune que lui. Beaucoup parlaient, mais personne ne savait. Elle allait à gauche, elle allait à droite. Quand elle était dans la pièce j’étais incapable de ne pas la dévorer du regard, ce qui me valu quelques réprimandes de la part de Ianek, ce dernier conscient que j’étais en train de me prendre les pieds dans une pente glissante. A l’arrière de la fourgonnette, j’attendais tranquillement qu’on m’appelle pour aller décharger les sacs remplis de choses dont je ne voulais pas avoir connaissance. Je me fichais bien des trafics dans lesquels je trempais. Je savais, mais je m’en fichais, je faisais ça pour la collectivité, pas pour moi. Perdu dans mes pensées, j’entendis la porte de la fourgonnette claqué alors que quelqu’un insérait les clés dans le contact. Regardant la personne à la place du conducteur, je vis la chevelure brune de cette fille alors qu’elle appuyait sur l’accélérateur. « Mais qu’est-ce que tu fou !? » Sans me jeter un regard, bien trop de désespoir dans sa voit, je l’entendis dire tout en roulant maladroitement : « Ils ont tirés sur Oleg ! » Dans un crissement de frein, la fourgonnette s’arrêta alors que les portes arrières s’ouvraient. Le visage impassible, mais une lueur folle dans le regard, la jeune femme se glissa à l’arrière alors qu’on faisait rentrer Oleg. Prêt, comme n’importe lequel d’entre nous, à faire face à ce genre d’incident, je sortais des compresses alors que des plus vieux commençaient à soigner l’homme étendu. C’est dans un silence de mort que la fourgonnette redémarra alors que la jeune femme s’effondra silencieusement dans mes bras. Ses bras entourant mes épaules, je pouvais sentir les soubresauts prendre son corps alors qu’elle ne versait pas une larme. Je ne sais pas comment ça s’est passé. Je suis tombé, en silence. J’ai succombé, j’avais pas une chance. En douceur, j’avais entouré sa frêle carcasse alors que mon cœur déjà s’emballait. Je suis tombé comme ça, comme un con. Je m’en doutais même pas, ça faisait pas mal. Jusqu’à ce que je m’écrase contre la réalité.

Tirant sur ma clope en regardant la jeune femme, ça faisait trop longtemps qu'on se tournait autour. Trop longtemps qu'on luttait l'un contre l'autre en sachant qu'on ne pouvait pas continuer comme ça. Soupirant, je levais les yeux au ciel tout en m'adossant à ma nouvelle garde robe. Cette chambre ne représentait rien pour moi. Elle était trop neuve, trop grande, trop impersonnelle. « Tu crois sincèrement qu'on peut s'opposer à Oleg. Que je veux m'opposer à Oleg après tout ce qu'il a fait pour moi ?! T'es complètement fou Rurik. » Un sourire amusé aux lèvres j'hochais la tête. C'était complètement fou de vouloir faire ça alors qu'Oleg était devenu chef de notre bande. Oleg était déjà particulièrement dangereux par le passé et maintenant qu'il avait tout le monde sous son joug il ne l'était qu'encore plus. « Je m'en fiche de Oleg, de ce qu'il a fait pour toi et de toutes ces conneries. J'en ai marre, marre de ne pas pouvoir te prendre la main quand j'en ai envie ou bien de pouvoir à peine te regarder quand il est là. Tu peux comprendre ça ? » Me redressant, j'allais écraser ma clope dans le cendrier posé sur la table de nuit. Avant de m'asseoir sur le lit à côté de la jeune femme. Elle n'imaginait pas ce qui me passait par la tête, ni même ce que je pouvais ressentir en sachant qu'elle n'était, qu'elle ne serait jamais complètement mienne. M'approchant un peu plus de la jeune femme, je passais ma main dans ses cheveux avant de venir embrasser son cou espérant pouvoir la détendre. Sans douceur aucune, Mae me repoussa avant de se remettre sur ses pieds : « Tu crois que parce que t'as un nouveau nom, une nouvelle maison...Tu.. tu crois que parce que ton père veux bien de toi maintenant que tu es différent de nous ? » Me levant à mon tour, j'attrapais la belle par la nuque pour l'obliger à me regarder dans les yeux : « Tu penses vraiment ce que tu dis, j'ai pas changé. C'est pas parce que mon con de père se rachète une conscience que j'ai changé ! » Son regard se voila, alors que je posais ma seconde main sur sa joue. Je pouvais faire de mon mieux, j'avais toujours l'impression de ne pas creuser assez profond. De ne pas être assez proche d'elle, pas autant qu'Oleg. Il est toujours passé avant moi et je n'ai pas la moindre idée de comment faire pour inverser la tendance. « Si tu n'as pas changé pourquoi veux tu trahir notre famille Rurik ? On est une famille et dans une famille on ne tourne pas le dos à un de ses membres. » Mon regard vrillé dans celui de la jeune femme je savais que ça allait mal finir. En un rien de temps elle se défit de mon emprise avant de me repousser sans douceur contre le lit. Etendu sur ce dernier, je me redressais en un rien de temps alors que déjà Milana se dirigeait vers la porte prête à partir. Revenant à la charge, je la plaquais contre un mur alors qu'elle se débâtait : « Arrêtes tes conneries Milana, j'ai pas envie de te faire mal. » « Me faire mal ? Vraiment ? » Un sourire carnassier aux lèvres, je la plaquais un peu plus au mur avant de l'embrasser. Non, j'étais pas capable de lui faire du mal. Le seul qui souffrait dans cette histoire c'était moi.