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|  Sujet: born to be wild (poe) Dim 17 Mar - 21:01 | |
|  Poe Rodgers SOME THINGS TO BE PROUD OF, SOME STUFF TO REGRET. SURNOM : Pogo AGE ET LIEU DE NAISSANCE : Vingt-trois ans, née à Nassau aux Bahamas ORIGINE : Jamaïquaine et anglaise. POSTE : Stagiaire dans la brigade anti-gang STATUT SOCIAL : Classe moyenne. ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuelle GROUPE : écrire ici AVATAR Shanina Shaik✣ fire walf with me : La salle était poussiéreuse et Poe sentait sa gorge la gratter au fur et à mesure qu’elle respirait cet air. L’homme assis en face d’elle devait avoir la quarantaine et il affichait fièrement ses diplômes au mur. A Nassau aux Bahamas, avoir un diplôme était très rare, être docteur encore plus. Alors que son regard divaguait dans la pièce, comme pour éviter d’avoir à répondre à toutes ses questions, sa voix se fit plus insistante : « Mademoiselle Rodgers ? Vous m’entendez ? Je reprends, qu’est-ce que vous voyez ? ». Le regard de la jeune femme se fixa de nouveau sur ce papier sur lequel elle ne trouvait aucune réponse. Que se passerait-il si elle répondait mal ? Son avenir dépendait de cet entretien et le psy ne semblait pas coopérer. Depuis le début de cet entretien, il griffonnait sur son calepin en faisant une mine négative. Il rayait des phrases, en entourait d’autres, elle le vit même souligner trois fois le même mot. Incapable ? Désordonnée ? Brouillon ou encore même dangereuse ? Sa main droite dans la bouche, elle se retrouva à se ronger les ongles devant celui qui devait décider si elle était mentalement apte à pouvoir intégrer la police. La chaleur la prenait et était enivrante malgré le ventilateur posé sur une chaise dans le coin de la pièce. Le regard de l’homme lui pesait. Elle sentait bien des perles de sueur se former sur son front, elle était complètement désemparée et finalement, au lieu de répondre, on n’entendait que le bruit du ventilateur faisant des vas et viens.
WOODSPON/PAULINE
Dernière édition par Poe Rodgers le Lun 18 Mar - 17:26, édité 5 fois |
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| | Sujet: Re: born to be wild (poe) Dim 17 Mar - 21:01 | |
|  DRIVING ROUND TOWN
Poe était assise sur sa chaise, les jambes posées sur son bureau. Son bureau, c’est comme ça que ses supérieurs appellent son espèce d’hybride entre une table basse et une table de bar, autrement dit, tout sauf un bureau pour travailler. M’enfin cela ne la dérangeait pas, après tout, elle n’avait rien sur quoi réellement travailler. On l’appelait rarement. Quand on demandait un stagiaire, on allait généralement supplier celui qui devait avoir Carlson pour la journée afin de le récupérer. Rodgers ? Jamais. En cas de dernier recours peut-être ? Profitant de la brise que la fenêtre située près de son « bureau » apportait, Poe faisait une petite sieste, méditant sur sa vie, ou plutôt sur sa fin de journée. Quoi faire pour le diner, appeler son mec et lui dire de passer à l’appartement ce soir, appeler ses parents, elle organisait mentalement le peu d’heures qu’ils lui restaient avant qu’il ne soit le lendemain. « Hum…Rodgers ? ! » Elle se retourne, replace son uniforme, change son visage alors assoupi pour son visage le plus dynamique sans grand succès, le changement s’est mal effectué et on dirait maintenant qu’elle vient de passer sous une voiture. Son supérieur est déjà las rien qu’à la regarder. Comme si les mots qu’il lui disait l’épuiser encore plus, il balbutie : « On part en planque, parait qu’on doit emmener un stagiaire pour vous former. ». Quoi ? Une planque ? merde, de l’action, enfin ! Tant pis le diner, tant pis papa-maman, Poe saute de sa chaise, enthousiaste. « ….et Carlson est déjà avec Pete donc……tu viens avec Dave et moi. ». Elle s’en fiche, Carlson ne lui zappera pas le moral aujourd’hui, parait que c’est du lourd et Poe n’attend pas mieux qu’une course poursuite ou tout autre chose qu’elle s’imagine quand elle n’a rien à faire, attendant un courant d’air à sa fenêtre. Smith lui explique, un traffic de drogue, un gang répandu un peu partout dans les Bahamas qu’ils aimeraient bien finir par coincer, le patron qu’aimerait bien en finir pour booster sa carrière. Poe ouvre la porte à l’avant côté passager et Smith, déjà assis au volant commence à rigoler d’un rire gras et dégoutant. Dave se pointe derrière, riant lui aussi. « Hum, derrière Rodgers. ». Décidemment, Poe, qui s’était promis de ne pas faire de faux pas si on finissait par la choisir, commence mal. Un sourire gêné aux lèvres, elle monte à l’arrière. Premier constat, ça sent la pisse et les fenêtres à l’arrière sont verrouillées pour éviter qu’un prévenu s’échappe la voiture en marche. Elle soupire, le trajet sera long et la planque encore plus.
Une fois arrivés au point de rendez-vous, elle patiente, attendant les indications de ses supérieurs. « Putain Smith, tu sais quoi, le boss a dit que si on chopait ces p’tit enculés on aurait une prime ! – Il est prêt à tout le patron pour se faire bien voir du substitut hein ? Tu feras quoi de la tune ? – Arf, rien de bien fou, j’irai voir du côté des putes si tu vois ce que je veux dire…. » Poe, toujours autant béate devant la classe et le machisme de Dave, décide de les couper. « Hum, on doit continuer à attendre pendant combien de temps ? ». Dave se retourne, comme s'il avait oublié qu’elle était là, elle, et finalement plante son regard dans celui de Smith, balançant un « Carlson était pas dispo ? » sec et tranchant. Elle s’enfonce dans le fauteuil, regrettant son bureau. Dave est vraiment un con. Un porc, un pervers, bref, le gars aimé de tout le bureau, connu pour ses blagues salaces et son petit penchant pour les stagiaires. Oui, c’est de nature publique que les stagiaires sont la propriété de Dave. Et comme il aime à se vanter « si tu veux gravir les échelons, c’est dans le bureau de Dave que ça se passe ». Aucune stagiaire ne s’étant laissé tenter par cette proposition pour le moment. Quoi qu’il paraitrait que Tischa serait passée du côté obscure de la force. Loin d’avoir obtenu une promotion, on dit qu’elle a rien obtenu d’autre que des morpions. Dégueu. Les minutes passent et elle aimerait qu’on lui fasse perdre l’ouïe, Smith et Dave continuant à déblatérer leurs conneries. Seul rebondissement de la soirée, le bruit du ventre de Dave qui gargouillait depuis dix minutes, lui arrachant à lui et son coéquipier des rires bruyants comme toute à l’heure. Finalement il se décide « Bon, avance un peu la voiture, j’ai repéré un petit marchand de sandwichs pas loin ». Son toutou s’exécutant, la voiture avance de quelques mètres avant de s’arrêter. Quitter une planque pour satisfaire les besoins de Dave ? Poe pensait avoir atteint le point de non retour, cette mission serait un échec total et sa présence n’était absolument pas requise, Smith suffisant amplement comme spectateur du Dave Show. Sortant son sandwich qu’elle avait pensé à prendre, elle commença à regarder la rue alors que Smith faisait des mouvements de bras incompréhensibles pour mimer son choix à Dave qui, depuis la vitrine, pouvait le voir. Pathétique.
Croyante, elle commence à prier pour qu’il se pète une jambe en sortant de sa stupide sandwicherie. Smith serait obligé de partir avec lui dans l’ambulance et elle serait enfin aux commandes de sa première intervention. Au final, dans la rue, elle sent du mouvement. Elle distingue plusieurs silhouettes, comme ça elle dirait trois. Smith continuant sa danse, elle décide d’attendre confirmation avant de se prendre les remarques de ses deux collègues, s’imaginant rentrer au poste, accueillie par des « eh la Rodgers qui a fait planter le flag’ parce qu’elle a cru voir trois personnes. Vous savez quoi ? Ces trois dangereux voyous étaient en fait un arbre, une poubelle, et l’autre un sac poubelle plein d’ordures. ». Sûr, elle finirait par pourrir à son bureau, morte de honte. Il se passe un truc, elle le sent. A présent seule dans la voiture, ses deux supérieurs mangeant sur le capot devant, elle se concentre, profitant de ce silence pour essayer de voir ce qu’ils font. Des échanges. Oui on dirait bien qu’ils se refilent des trucs. Rien de suspect si seulement il n’était pas à présent une heure du matin et qu’on n’était pas dans une ruelle escarpée et sombre de Nasseau. Elle s’apprête à sortir de la voiture pour aller leur en parler quand soudain, Dave commence à s’étouffer, laissant un Smith paralysé et paniqué pour son coéquipier. Rien de bien grave mais pourtant, le bout de sandwich a tellement de mal à se frayer un chemin dans la gorge de Dave qu’il en devient rouge. Ou alors serait-ce parce qu’il est en train de s’énerver en même temps qu’il cherche à recracher son jambon-beurre ? Oui, Smith et Dave ne peuvent que regarder, les yeux écarquillés, Poe courir dans la ruelle. Pas le temps de les consulter, Dave faisant autant de bruit qu’un cochon qu’on égorge en avalant de travers, les trois gars avaient commencé à prendre peur et par la même occasion, les jambes à leurs cous. « RODGERS MERDE REVIENS ! » arrive-t-il à articuler, ayant recraché ce qui l’empêchait de respirer, sur Smith.
Elle court aussi vite qu’elle peut, et les trois petits jeunes apeurés lui donnent plus de temps, devant ramasser les sacs de poudre qu'ils font tomber par terre. « POLICE ! NE BOUGEZ PLUS ». Alors qu’elle atteint enfin le niveau d’un des trois, les deux autres continuant de courir. L’un de deux tombe, lui permettant de le ramasser et de le menotter, ayant assis par terre l’autre, les mains déjà emprisonnées. « Vous avez le droit de garder le silence, tout ce que vous direz pourra être reten….. –retenu contre vous lors du procés, je sais, merci Poe. – Putain Jamal..JAMAL ? Mais qu’est-ce que tu fous là bordel ?! – Ecoutes, t’énerves pas, je..j’t’expliquerai à la maison dacc ? détache moi et on en reparlera promis…. –Je …je peux pas, y a Dave qu’arrive. » Elle le retourne, le regarde droit dans les yeux. « Tu te la fermes compris ? pas un mot, tu me parles pas dans la voiture, faut pas qu’ils sachent que t’es mon frè….- RODGERS ! Bordel ! Pourquoi t’as pas prévenu ? J’te jure que si t’avais pas chopé deux de ces p’tits cons je te fouterai au trou à leur place ! Tu vois Smith, c’pour ça que faut prendre Carlson, lui quand tu lui dis restes dans la voiture et bah tu sais quoi Rodgers, il reste dans la voiture… Allez, fous les moi à l’arrière avec toi ! » . A ce moment –là Poe s’en fout totalement de ce qu’il raconte, elle vient juste de passer les menottes à son frère, tu parles d’une belle prise. Elle le fait s’asseoir dans la voiture à côté d’elle et de tout le trajet elle ne dit pas un mot, ne le regarde même pas. « Smith t’as vu toute la coke qu’ils avaient sur eux ces p’tits merdeux ? roh j’te jure, on va l’avoir notre prime ! ». De la coke, elle reste bouche bée, bien loin de penser que son frère trempait là-dedans.
Il est deux heures du matin, la lumière de son bureau allumée, des moustiques tournoient autour et elle, elle continue de rechercher cette petite brise de la nuit qu’elle aime. Elle est toujours agitée, attend des nouvelles qui justement, avec le pas lent de Dave, arrivent. « Rodgers on a identifié un des deux voyous… et va pas me dire que t’as pas reconnu ton frère quand tu lui as passé les menottes. » Que répondre à ça ? Elle l’a reconnu, et l’a fait embarqué d’ailleurs, elle sait combien de temps son frère pourrait encourir pour ce petit trafic et elle se sent prête à tout pour le sortir de cette histoire. « Je…je sais mais vous savez il est jeune et je le connais, je sais que c’est pas un baron de la drogue, il… il collaborera, fera tout ce que vous voulez mais s’il vous plait laissez le sortir… - Le laisser sortir ? tu te fous de moi Rodgers ? Des mois que j’ai rien à me mettre sous la dent dans cette affaire, alors je vais pas les laisser partir. Néanmoins, si on lui donne six mois de sursis, qu’il nous balance ses coéquipiers ça peut se négocier… Tu sais quoi, on en rediscutera dans mon bureau plus tard hein… ». Son ton est enjoué, presque inapproprié par rapport à la situation. Il est comme un enfant qui vient de trouver un nouveau jouet, Poe.
Dernière édition par Poe Rodgers le Lun 18 Mar - 22:05, édité 14 fois |
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