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| ROBYN ♠ mieux vaut que tard que jamais | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: ROBYN ♠ mieux vaut que tard que jamais Dim 17 Mar - 20:12 | |
| Robyn Cavendish Sentiments refoulés et écroués car la liberté n'a pas de prix SURNOM : Je vous conseille d'oublier les rob et autres surnoms qui font plus masculins que féminins. Mon prénom est court, nul besoin de petits noms doux ou affectueux. AGE ET LIEU DE NAISSANCE : ORIGINE : Je suis âgée de vingt-huit printemps, sans avoir la sensation d'être passée à côté de ma vie, de ses histoires de cœur qui vous détruisent, ou bien des enfants auxquels j'aurais pu donner le jour. J'appréhende simplement ce jour funeste du 18 mai, car je ne peux m'empêcher de songer à cette mère inconnue, morte en couche en 1984 dans un hôpital de Los Angeles. POSTE : inspecteur de police dans les moeurs STATUT SOCIAL : je suis célibataire, guérie des hommes et des relations où les sentiments s'en mêlent, conduisant inévitablement à un coeur brisé. Je préfère les nuits et les matins sans attache. ORIENTATION SEXUELLE : Je suis définitivement hétérosexuelle. GROUPE : Buffalo Bill AVATAR Jennifer Morrison✣ fire walf with me : Robyn, laisse tes paupières effleurer tes joues marbrées, laisse ton cœur s'apaiser et chasser la haine qui ne cesse de l'étreindre. Oublie .. oublie les disputes incessantes qui bouleversaient la baraque dans laquelle tu as grandit, oublie les sautes d'humeur d'une belle-mère trop fragile qui délaissait ton petit frère, cher à ton cœur, oublie la souffrance, insidieuse, qui se mêlent à tes globules dans tes veines enflammées, à la seule pensée d'avoir perdu. Le doux fumet de ton chocolat chaud, parsemé de chantilly et de cannelle vient écrouer tes sens, en une danse de plaisir à laquelle tu ne veux dire non. Le chocolat .. ton doux pêché, celui auquel tu ne sais résister, celui auquel tu ne veux résister. Tes lèvres viennent effleurer la tasse, le liquide brûlant rejoint ta gorge sèche et ta langue glisse sur tes dents, voix libre d'émettre un soupir, un souffle de contentement. Le son qui brise ce silence qui t'embrasse, silence liée à cette solitude que tu désires, de ta tasse frappant le bois mat de la table sur laquelle tu te poses, ne te gêne pas. C'est une habitude .. un repère dans ta vie. Le sommeil vient caresser ton minois détendu, sommeil que tu ne cesses de fuir, en un sado masochisme dans lequel tu te réfugies. Non … n'écoute pas cette voix insidieuse qui se mêle à ton esprit, celle qui te précipite dans les bras d'un danger perpétuel. Tu l'aimes … il est le plus précieux de tes amants, danger éprouvé qui fait naître une adrénaline qui te donne l'impression de vivre. Tu es folle, tu l'admets. Ces courses … en désaccord avec le badge que tu arbores fièrement, ces visages, que tu ne cesses d'entrevoir avant que leurs regards ne te fuient, ces bagarres vers lesquelles tu ne cesses de courir. Tu t'éloignes... la faiblesse te rappelle, tu ne veux abandonner. Tu te laisses aller à cet amour qui te perd, cet amour que tu ne veux lâcher. Les clefs tintent, la porte claque. Tu es déjà repartie, délaissant les quelques photos déchirées sur la table. C'est un visage souriant, un visage disparut. Tu ne sais l'oublier, ni la peine, ni la rancune. Puis, il y a la tasse, encore fumante, marquée du rouge à lèvre dont tu as caressé ta bouche charnue. Une lumière diffuse éclaire le tube, qui roule, puis tombe sur le parquet, se perd dans les replis d'une veste qui a glissé. Tu les affectionnes, ces vestes de cuir, délaissées dans toutes les pièces de ton petit appartement, appartement dans lequel tu ne vis jamais, happée par un boulot qui te passionne et dont tu as rêvé. Mais tu n'es pas une femme exemplaire Robyn .. et tu cours, encore et toujours, contre toi-même et les autres. Un crissement de pneus, une vitesse interdite. Tu es déjà loin.
IRLANDE
Dernière édition par Robyn Cavendish le Lun 18 Mar - 3:26, édité 13 fois |
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| Sujet: Re: ROBYN ♠ mieux vaut que tard que jamais Dim 17 Mar - 20:12 | |
| CHAPITRE I
Sa mort … il n'a cessé de me la reprocher, marque indélébile dans ce sang qu'elle a partagé. Mes dents vinrent percer la chaire tendre de ma bouche, tandis que je ne pouvais baisser le regard, affrontant ses prunelles enragées. Je n'avais plus peur, peur écrouée dans les rues que j'avais arpenté, dans les gangs que j'avais côtoyé. Je me savais forte, je me savais battante, et mon échine ne désirait plus se courber. « Baisse les yeux ! » Je sentis ma mâchoire se crisper, et mes doigts vinrent caresser la peau fine de mes paumes. « Pourquoi ? Je ne te dois rien ! » crachai-je. Le coup s'abattit et une douleur cuisante se dissipa dans ma joue écarlate, tandis que je ramenai mon visage en face du sien, visage qui avait dérivé sous la forte gifle administrée. « Tu n'aurais jamais dû naître ! » Ces paroles … m'avaient autrefois plongée dans un abîme dont j'avais craint ne pouvoir sortir. J'avais dû grandir avec ma peine, durant onze années, avant de trouver le courage de relever la tête et d'apprécier la personne que je pouvais être. Une force que j'avais démontré en coupant mes cheveux, comme les autres petites filles le faisaient à leurs poupées, mèches blondes qui avaient rejoint le sol en un petit tas doré. « Je ne t'aime pas non plus. » Les larmes perlaient, larmes qui vinrent effleurer mes cils sombres. Il paraissait choqué, par ces mots qu'une petite fille osait lui dire. Il ne répondit pas. Il partit. Un soulagement intense m'envahit, même si j'avais conscience que, désormais, j'étais livrée à moi même. Ma belle mère glissa la tête par l'embrasure de la porte, le visage déformée par les boursouflures causés par les coups. Elle, je l'aimais. Elle ne m'avait jamais protégé, elle était telle une fleur fragile qui s'écroulait, mais elle était douce, et savait sourire, chose que je n'avais jamais vu chez un père que je n'avais jamais appelé autrement que par son prénom. Mais elle ne souriait pas et me regardait, effrayée d'entrevoir un possible effondrement de la voûte céleste sur ses cheveux bruns. Elle avait raison, car il revint un soir, bourré et alcoolique. Mon petit frère hurlait, étreint par d'odieux cauchemars, mais lui riait. Je l'entendais, à travers les cloisons fines, tandis que je serrais la main de mon petit bout. Puis elle hurla. Là j'avais peur, mais je sortis. Je sortis et attrapai ce qu'était une vieille bouteille de whisky qui traînait. Je m'approchai de ce monstre qui avait contribué à me mettre au monde. Un geste, un grognement, un éclat de verre brisé. Il s'effondra sur le sol, tandis que mon souffle rapide dénonçait mon anxiété. Et je ne sais pas vraiment ce que je ressentis lorsque je le vis amorphe sur le sol. Je ne l'ai jamais vraiment compris. Mais, il y eut cette larme, unique, qui roula sur ma joue, la seule que je n'ai jamais versé pour lui.
CHAPTER II
Les paysages étaient troubles, les couloirs défilaient, et même ces visages dont je ne percevais pas les regards. Je poussais la porte, puis me figeais, en entrevoyant mon petit frère dans son lit d'hôpital. Il avait toujours eu l'air chétif, mais son teint cireux me sauta aux yeux, tandis que je réprimais avec difficulté les larmes qui me montaient aux yeux. Je retins mon souffle, mais il se tourna vers moi, et je m'empressais donc de plaquer un sourire sur mon visage. « Coucou toi ... » Ses lèvres se dessinèrent, une joie sans nom que je ne méritais pas, puis il me tendit la main. Je m'approchais doucement, presque mal à l'aise, puis glissais mes doigts fin dans les siens. « Tu étais où ? » Une légère grimace para mes traits quelques secondes, tandis que je prenais un siège pour m'asseoir près de lui. « Oh tu sais … je travaillais ... » Je pressais sa paume dans la mienne, lui contant une nouvelle fois des histoires qui n'avaient aucun rapport avec la réalité. Ma manière de gagner de l'argent était tout à fait illégale, même si cette dernière me plaisait, et que je n'avais commencé dans ce but. L'adrénaline, la vitesse … les courses de voiture étaient monnaie courantes à Los Angeles, mais j'avais réussit à me faire un nom, même si le fait que je sois une femme en énervait plus d'un. « Je suis content … que tu ais gagné ... » Mon petit frère avait toujours été un petit garçon futé, doué pour voir au travers des carapaces que les gens se forgeaient. Pourtant, j'étais forte pour endosser des masques destinés à lui masquer la personne torturée que je pouvais être, mais il avait toujours su accepter et aimer le minois que je pouvais lui présenter. Je me redressais légèrement, glissant mes lèvres sur son front moite, avant de souffler. « Ne m'abandonne pas petit. » « Oui ... » Pourtant, je sus, en lisant dans ses prunelles claires, qu'il ne désirait que me rassurer. Un petit garçon de onze ans qui prenait soin d'une asperge de vingt-ans. Mais, le courage vit au rendez-vous, et je ne lui offris que mes sourires habituels, jouant avec lui et passant mes nuits à l'hôpital. Sa mère, quant à elle, ne se montra jamais, et même si j'en éprouvais une certaine fureur, j'en étais également soulagée. Je l'avais pour moi … Je ne l'entendis pas, mais le sentis lorsque la pression de ses doigts fut moindre. Je m'éveillais de ce sommeil qui avait finit par me rattraper, mais il était déjà partit. Les larmes débordèrent de mes prunelles paniquées, mais je ne hurlais pas. Je le ramenais contre ma poitrine, laissant le poids d'un chagrin, trop difficile à porter, me quitter pour s'écraser sur son front qui s'humidifiait. Une maladie l'avait rattrapé, une putain de maladie dont je n'avais su le protéger. L'amour faisait mal, ciel qui m'avait retiré le seul être auquel je tenais plus que moi-même. Je ne me surpris à le maudire, à maudire le monde, mais le temps ne se rembobina pas, et son corps finit par m'être retiré. Une partie de moi-même s'éteignit, et l'éclat de mes prunelles se ternit. La souffrance coula dans mes veines, envahit mon psychisme, écroua mon cœur. Je ployai, tombai à terre mais mes hurlements restèrent enfouis dans ma gorge meurtrie. Il avait tort … j'avais perdu.
CHAPITRE III
« Pousse toi de là abrutit ... » maugréai-je en frappant le volant d'une main énervée. Mais il n'était pas disposé à se dégager de la voie et être placé en double file ne parvenait visiblement à le gêner, lui qui était en grande discussion avec une jeune fille qui lui faisait du rentre dedans. Je serrais les lèvres, consciente que cette colère, tapie dans l'ombre d'une raison éphémère, grondait dans mon être. Mes doigts accrochèrent le volant, mais je ne parvins à contenir cette fureur qui m'écrouait, patience réduite à néant. J'ouvris la portière d'une geste brusque, avant de faire le tour de son automobile destinée à séduire, plus qu'à être conduite, puis me postais devant sa fenêtre après avoir poussé la jeune femme d'un geste ferme. « Je pense ne pas avoir été assez claire la première fois. Si tu ne bouges pas ta caisse dans la minute, je me ferais un plaisir de te plaquer contre cette voiture pour une toute autre raison que celle de baiser. » « Mais … elle est cinglée... poussez vous ! » La pimbêche s'étrangla suite au regard, nimbé d'obscurité, que je lui lançai, tandis que le type dévoilait ses dents scintillantes en un sourire révulsant. « Je serais heureux d'entendre tes propositions ma belle. » Un soupir se glissa entre mes lèvres, un sourire hypocrite, un geste sûr. J'attrapai sa nuque, puis balançai sa tête contre le volant, contre lequel je la maintins tout en approchant un visage au calme factice. « En es tu certain ? » Il bégaya quelques paroles incompréhensibles, et je finis par le relâcher, avec un dégoût prononcé. Son moteur démarra une fois la jeune fille à l'abri dans le petit habitacle placé à l'avant, et il libéra enfin l'espace nécessaire à mon propre départ. « Tu n'es vraiment qu'une brute. N'as tu jamais entendu parler d'élégance ou de grâce ? » grommela ma meilleure amie alors que je la rejoignais. « Je suis gracieuse .. de temps en temps. » lui répondis-je avec un sarcasme que je ne parvenais à maîtriser. « Je sais pourquoi tu es toujours célibataire. Tu leur fais peur, à ces pauvres mec. » Un rire m'étrangla, parvint à s'échapper, alors que je démarrai de la main sûre de ceux qui ont l'habitude. « Tu plaisantes ? Je ne suis célibataire que parce que je l'ai choisit. » « Tu l'es surtout parce que tu ne lui as pas pardonné, n'est-ce pas ? » Je serrais les dents. « Je préférerais ne pas en parler. » « En parler te ferait peut-être du bien » chuchota t-elle la tête tournée vers l'extérieur. « Très bien » commençai-je en passant une vitesse, « il s'est barré, me laissant enceinte, fuyant comme un lâche ce qu'il n'était pas prêt à assumer. Je l'ai perdu, et m'en suis sortit seule. Ce ne fut pas plus mal. » répondis-je avec une froideur sombre, « d'autant plus que je ne l'aimais pas moi même » Sentiments que je m'interdisais. Le silence s'étendit telle une chape dans l'automobile, tension qui ne se dissipa que lorsqu'elle en descendit. Elle était heureuse, mariée et mère. Ce n'était pas la vie dont je rêvais. Je ne m'intéressais plus qu'au sexe, trop consciente du fait que l'on ne pouvait s'en passer, mais les sentiments … je ne m'en autorisais aucun si ce n'est la colère et cette dangereuse impulsion qui me maîtrisait mieux que personne. L'on était jamais mieux servit que par soi-même. D'autre part, mon métier et mes activités ne laissaient nulle place à aucun enfant dans mon existence. Je choisissais la carrière et la préservation, il ne pouvait en être autrement. Et pourtant … cette violence, cette brutalité presque mordante que je maintenais en moi telle une bouée … Je soupirais faiblement, puis respirais profondément, les yeux fermés. Je cherchais une plénitude et une liberté d'esprit. Mais … j'en étais tout à fait incapable.
Dernière édition par Robyn Cavendish le Lun 18 Mar - 3:25, édité 10 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ROBYN ♠ mieux vaut que tard que jamais Dim 17 Mar - 20:13 | |
| CHAPTER IV
L'obscurité me ceignait, dans une main invisible, une étreinte perceptible, tandis que j'avais la sensation de pouvoir la frôler, la capturer dans ma paume. Je n'y voyais pas grand chose, mais je restai immobile, attendant un signal qui se faisait désirer. Je relevais légèrement la tête vers ce bâtiment délabré, observant la tôle détruite et le béton griffé. Je n'étais pas sensée être là, je n'étais pas même sensée travailler ce soir, mais il semblerait que la morsure du froid et les meurtrissures des cris et de cette effluve métallique m'attirent davantage que le bon lit douillé dans lequel je ne savais dormir apaisée. Je penchai légèrement la tête lorsqu'un bruit me parvint, canette qui roulait sur le sol, sans doute bousculée. Un collègue ? Je me redressai légèrement, lorsque la main d'un de mes dit collègues se déposa sur mon bras. « Les ordres sont de ne pas bou ... » « La ferme ! » grognai-je avant de me dégager d'un geste brusque. Mon instinct m'était plus précieux, à moins qu'il ne me pousse savamment sur les voies obscures de la connerie. J'allais certainement encore entendre ces interminables discours sur le respect d'autrui, sur ce métier que j'avais choisit et accepté, métier qui représentait les valeurs morales de l'obéissance et de la sagesse, mais, pour le moment, mon esprit était accaparé par mon ouïe, qui guidait résolument mes pas dans une ombre épaisse. Je m'éloignais de mon groupe, de ce collègue dont la lâcheté le poussait à se dissimuler derrière une excuse bien huilée. Mes prunelles discernèrent un escalier derrière une pile de caisse, escalier que j'empruntai sans réfléchir, tandis qu'une fine lumière filtrait à travers la porte. Il ne s'agissait que d'une silhouette nimbait d'ombre, mais je parvins à l'entrevoir. Alors que je m'apprêtai à la suivre, ma radio se mit à vibrer et à cracher un ordre direct. Je grognai faiblement, l'éteignit d'un geste avant de me précipiter à l'intérieur, en tentant de me parer de silence. Dans les films que, parfois, je me laissais aller à regarder, j'aimais à me moquer de ces agents qui pénétraient seuls les lieux d'un crime, ou bien un endroit où la lumière était inexistante. Je m'en moquais parce que ce genre de réaction, cette tentation qui poussait à se charger seul d'une affaire était une véritable marque de stupidité. Mais il était très aisé de changer d'avis lorsqu'on était soi-même l'héroïne d'une scène d'action dont on ignorait cependant tout. Je savais l'entrepôt immense, je savais que mon geste pouvait remettre en cause une opération à laquelle je participais sans que mon service ne soit concerné. Cependant, quelques uns de mes collègues me rejoignirent, dont mon chef qui ne semblait vraiment heureux de me trouver déjà sur place. « Je peux savoir pourquoi .. » « Il est partit par là » fis-je naturellement en pointant mon doigt dans la bonne direction. Il étouffa un juron, détachant une partie de ses hommes dans le dit-lieu. Au même moment, un fracas épouvantable retentit, répété en écho dans l'immensité. Je ne sais si ma réactivité était plus importante, mais j'avais déjà bondit vers la porte de la cave lorsqu'ils en comprirent l'origine. Je crus entendre les quelques syllabes qui formaient mon prénom, mais je m'étais déjà élancée, en serrant dans mes doigts fins et marbrés, l'arme dont le feu pouvait mordre mieux que ces mots tranchants que j'aimais énoncé. Je respirais faiblement, souffle écroué dans mes poumons, tandis que je mettais mes sens aux aguets. Je n'évitais le coup que de justesse, sifflement judicieux que mon instinct m'avait poussé à esquiver. Un grognement, et un bruit de courses, alors qu'une silhouette se précipitait dans les sous sols. « Police, arrêtez vous ! » Mais je ne pouvais tirer, manquant de visibilité claire pour pouvoir l'atteindre. « Putain de réplique à la con ! » Je m'élançais derrière lui sans réfléchir, et je n'entendis bientôt que le son de nos deux pas mêlés. Puis, le sien s'évanouit, et je stoppais également, ramenant le canon de mon arme près de ma joue, bras replié, tout en dégageant les angles que je pouvais rencontrer. Et il y eut cette lumière diffuse, dans une grande salle sur laquelle le couloir s'ouvrait, salle emplie de meubles anciens et de bibelots. Je le vis et tirais aussitôt. La balle atteignit son genoux et il s'écroula sur le sol. Avec prudence, non sans cesser de jeter des regards autour de moi, je m'approchais de lui. La balle siffla, la souffrance suivit immédiatement, alors que j'eus le réflexe de me jeter au sol. Je grognai faiblement de douleur, portant la main à mon omoplate effleurée. Le sang coulait, souillant mes vêtements, mais ce n'était que superficiel, du moins en apparence. « Mais vous êtes folle ou bien complètement stupide ! » Je me redressai, les dents serrées, délaissant ma veste pour ne pas marquer ma faiblesse. « J'ai eu le mien ... » Je tournai légèrement la tête, rencontrant du regard le tireur embusqué et à terre, « et vous avez eu le vôtre » conclus-je froidement. « C'est une réussite il me semble. » « Et vous êtes prête à jouer votre vie, simplement pour jouer l'héroïne ? » Mes prunelles rétrécirent. « Je fais mon boulot. Je suis simplement un peu plus rapide à réagir que d'autre. » Je n'allais pas tarder à avoir les répercussions de cette histoire. A vrai dire, pour le moment, je m'en moquais. Je me sentais simplement bien. Je me sentais vivante. Et cette notion n'avait pas de prix.
CHAPITRE V
Je n'étais pas une fille discrète, du moins pas quand je le devais. Hors, ma manœuvre, alliée au boucan qu'elle produisit, m'attira les foudres d'un chef dont l'épiderme avait viré au rubicond. « Cavendish ! » hurla t-il alors que je m'extirpai souplement de ma voiture, « Combien de fois vous ai-je déjà demandé de respecter les limitations de vitesse ? » Je claquai la portière, en affichant un sourire faussement contrit. « Une bonne centaine de fois. » « Et ? » Je haussai les épaules avant de répondre simplement. « Je ne regarde pas le compteur mais la route. » Ma remarque acheva de l'agacer tandis que je retenais un léger rire. Je savais que mon supérieur avait quelque fois du mal à trouver le meilleur moyen de me gérer, et je ne comptai plus le nombre de fois où je m'étais fait convoquer dans son bureau pour comportement inexcusable. Il ne cessait de me reprocher ma tête brûlée, mon impulsivité, ma folie … et ma conduite, qui allait de paire avec mon dernier défaut. Mais, malgré tout, je tirais sur la corde puisque je ne m'adaptais pas, ne comptait que sur la qualité de mon boulot pour garder ce dernier. Et bien qu'il ne cessait de me rappeler à l'ordre, il était parfaitement conscient que ma « folie » était un atout dans certaines circonstances. « Je vous assigne un coéquipier, histoire qu'il vous tempère quelque peu. » Je levais un sourcil, peu attirée par cette perspective. Je n'avais aucune envie de travailler en binôme, d'autant plus que ce dernier pouvait sérieusement entraver ma liberté. « Je ne suis pas certaine que ce soit nécessaire. Je suis insupportable. » « Alors tâchez de vous conduire correctement. » « Il va s'arracher les cheveux. » arguai-je en glissant les mains dans mes poches. « Je ne serais plus le seul. » « Mais ... » commençai-je sans trouver plus d'arguments. « Mais vous ferez ce que je vous dis inspecteur ! » Je soupirais faiblement, retenant un haussement d'épaules qui pourraient aisément être qualifié d'infantile et d'irrespectueux. Je n'appréhendais pas véritablement de me retrouver en face de ma « future moitié », mais, en revanche, j'appréhendais d'avoir les pieds et les mains liées … plus qu'autrefois tout du moins. J'avais la fâcheuse habitude de ne pas vraiment suivre les ordres, d'être insubordonnée, de poser plus de questions que nécessaire et de n'en faire qu'à ma tête. En vérité, seul mes excellents états de service m'excusaient à moitié et les empêchais de me mettre dehors d'autant plus que je ne prenais que très rarement des jours de congé et que je passais ma vie sur place, au risque de voir mon hyperactivité en saouler plus d'un, dont très probablement, mon futur collègue, que je ne pouvais que connaître. Il s'arrêta devant une porte, tandis que je fixai, sceptique, cette dernière, puis se tourna vers moi. « Et gardez vos talents de conductrice pour les courses poursuites. » Un fin hochement de tête, quasi imperceptible, alors qu'il râlait copieusement sur ma personne. La porte de la salle de repos fut poussé et je fus nez à nez avec mon fameux partenaire. Et je savais … oh oui je savais que des étincelles allaient pleuvoir.
Dernière édition par Robyn Cavendish le Lun 18 Mar - 3:24, édité 9 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ROBYN ♠ mieux vaut que tard que jamais Dim 17 Mar - 20:21 | |
| Ouh, Robyn va envoyer du pâté. Bienvenue. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ROBYN ♠ mieux vaut que tard que jamais Dim 17 Mar - 20:21 | |
| Jenn *_* Le cast de OUaT arrive, je suis comblée Bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ROBYN ♠ mieux vaut que tard que jamais Dim 17 Mar - 20:22 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ROBYN ♠ mieux vaut que tard que jamais Dim 17 Mar - 20:23 | |
| JENNIFER + le gif Bienvenue. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ROBYN ♠ mieux vaut que tard que jamais Dim 17 Mar - 20:31 | |
| merci beaucoup pour ce magnifique accueil milo: tu ne crois pas si bien dire, je suis déterminée à m'amuser dans cette fiche monica: ouat forever! merci beaucoup jimm: captain hook je veux absolument un lien milana : merci beaucoup |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ROBYN ♠ mieux vaut que tard que jamais Dim 17 Mar - 20:33 | |
| on peut voir un lien par mp entre collègue si tu veux |
| | | Sal' Moretta wild horses couldn't drag me away.
› MESSAGES : 59 › PSEUDO : nowadays › CRÉDIT : angel dust
› AGE : vingt cinq ans › STATUT : célibaraire › OCCUPATION : cuisinier
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: ROBYN ♠ mieux vaut que tard que jamais Dim 17 Mar - 22:12 | |
| Bienvenue |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ROBYN ♠ mieux vaut que tard que jamais Dim 17 Mar - 23:55 | |
| elle a le look parfait merci beaucoup à vous deux |
| | | Gloria Thompson one more stupid love song I'll be sick.
› MESSAGES : 176 › PSEUDO : nowadays › CRÉDIT : hastings ; tumblr
› AGE : vingt quatre ans › STATUT : célibaraire › OCCUPATION : policière
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| Sujet: Re: ROBYN ♠ mieux vaut que tard que jamais | |
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| | | | ROBYN ♠ mieux vaut que tard que jamais | |
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