SURNOM : orlinski AGE ET LIEU DE NAISSANCE : trente-trois ans + los angeles ORIGINE : américaine + israélite MÉTIER/ACTIVITÉ : livreur de tacos + ex détenu STATUT SOCIAL : célibataire + sans le sou ORIENTATION SEXUELLE : 90c ou 90d GROUPE : jolly jumper AVATAR : tom hardy

opportuniste, vulgaire, instable, logique, excessif, impatient, impulsif.
n'a jamais passé le cap du collège. + ne connait rien à l'informatique, mais possède une vieille bécane qui met une demi-journée à charger youporn. + est continuellement armé, d'un simple flingue qu'il surnomme bianca, en hommage à une ex qui s'est suicidée avec cette arme. + pratique le spetsnaz, soit un style de l'auto-défense. + est issu d'une famille juive. + possède l'étoile de david autour de son cou, ainsi qu'une mezouzah à l'entrée de son appartement. + oblige sa petite sœur à se trimbaler avec une bombe lacrymogène et un couteau suisse. il lui transmet aussi tout l'art du spetsnaz, bien qu'elle s'en moque royalement. + est toujours à découvert. + a une fille de onze ans, qu'il ne voit plus et dont il s'en fout. il ne veut rien savoir d'elle, ni même de la mère. elle l'a rendu cocu avec son meilleur pote douze ans auparavant. comprendo ? + a fait dix ans de prison pour avoir défendu son honneur. + a ouvert son casier judiciaire avec comme premier chapitre : violence ayant causé une infirmité (non) permanente sur autrui. + vient d'apprendre que son meilleur pote a retrouvé l'usage de ses jambes.

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Ça y est, voilà qui est fait. Le paternel vient de rejoindre notre mère. Mine de rien ça m'fait un choc. J'me suis dit, merde t'es un orphelin mon pote. C'est assez douloureux de se dire ça. Le truc c'est que j'ai même pas chialé, rien. J'me demande des fois si j'suis normal. Ou si les autres sont de véritables gonzesses. J'en sais rien en fait, j'ai jamais versé une seule larme. Je laisse ça aux nanas, à ma sœur qui pleure comme une madeleine. J'arrive pas à la consoler. Elle est inconsolable. Le mec avec qui elle sort vient d'lui acheter une nouvelle bagnole. Ceci dit, il est riche. Elle l'aime pour son fric. Enfin, le pire dans toute cette histoire, c'est que mon père, en s'éteignant, vient d'nous léguer ses dettes. Il doit j'sais plus combien de dollars à un vieux restaurateur mexicain. Le vendeur de fajitas me suit jusqu'aux chiottes pour me taxer. Il me coupe l'envie de pisser pour me demander du blé. Bordel, c'pas facile en ce moment. J'ai quand même accepté de bosser pour ce gusse. L'argent que je gagne, il le ramasse. Les minettes qui me draguent, ça je les garde pour moi. Ma frangine me donne suffisamment d'oseille pour avoir un toit. J'sais, c'est moche de dépendre de sa sœur et de profiter de l'argent du beau-frère. Mais j'peux pas refuser sa clémence. Il est cool comme gars. Un peu maigrichon et ridicule, soit. Bref, j'en reviens à Jorge ou Ignacio, j'sais plus ou plutôt je l'ai jamais su et je m'en moque. Il me demande de surveiller sa fille. Elle fréquente l'imbécile heureux de Bryan. Un jeune homme qui pue le malhonnête. Un drôle de gangster qui joue dans la cour des grands. Je l'ai prévenu, il risque de se péter les genoux à force de faire la cour à Ofelia. Jorge n'est pas commode, mon père en sait quelque chose. Il n'est plus là pour en parler, et moi j'suis là pour rectifier le tir. J'dois effacer ses dettes. J'dois me salir. Bryan, j'ai besoin de sa tronche de con. Alors je m'amuse à jouer les gros bras sur lui, à lui foutre les boules et ça marche. Il m'offre l'argent dont j'ai besoin. Une ressource inépuisable. Il craint le mexicain mais il fricote avec sa fille. La voilà mon astuce. Le faire chanter. Le laisser voir Ofelia, bien que ça m'fout les nerfs en pelote. Bon sang, elle mérite mieux qu'une petite frappe. Or, j'suis pas là pour m'imposer en tant que son idéal masculin, j'suis là pour pomper le fric de son ami. Alors j'fais mon boulot. Il la voit régulièrement et je le couvre. Il l'enfile et me file mon dû. Bien sûr j'peux toujours réclamer du fric au beau-frère, seulement j'ai pas envie d'le mêler à ça. Lui et ma sœur. Les journées passent et les dettes se tassent. Ofelia et Bryan prennent toujours du bon temps. Je m'imagine souvent leurs ébats, je sais, c'est crade mais ça m'rend fou. J'deviens dingue de la savoir avec lui, durant une heure ou une nuit. Il l'embrasse. Je livre des tacos. Il l'allonge. Je livre des tacos. Il l'embrasse à nouveau. Je livre des tacos. Il s'endort auprès d'elle. Je rentre chez moi, seul. Il se réveille et rentre chez lui. Je viens chercher mon oseille, puis j'vais voir Jorge. Il me félicite. Il ne pose aucune question sur le sujet. Après tout, l'argent ne possède pas d'odeur. Il le sait. Il s'en contrefiche, du moment que j'lui refile mon blé, peu importe d'où il provient. Il me demande juste si, il touche à ma fille ? J'lui sors que non, il est sous contrôle. J'le mène en bateau, mais ça sent mauvais. Ofelia, à force de jouer sur les deux tableaux, j'ai l'impression que mon petit trafic s'éveille dans son esprit. Elle vient d'arriver au restaurant. Elle me gratifie d'un salut Dov. Le clin d'œil est de trop, inhabituel. J'aime pas ça. J'me fais peut-être des films et c'est c'que je lui dis lorsqu'elle m'avoue avoir découvert le pot-aux-roses. Elle est au courant. J'suis pas dans la merde.